dimanche 20 janvier 2013

Pourquoi je n'aime pas Seville à l'Aube

J'ai beau essayer, encouragé par les passionnés de ce parfum, je ne peux pas. Je n'arrive pas à aimer Seville à l'Aube et je sais pourquoi. 

Tout d'abord, le même type d'accord a déjà été travaillé par Mathilde Laurent dans la Cologne du 68 de Guerlain, que trouve plus équilibrée que Séville à l'Aube. 

Rochas avait tenté le coup, de manière très juste avec un parfum nommé Lui, sans grand succès malheureusement car il est passé inaperçu, en dépit de réelles qualités. 

En outre, Séville à l'Aube ne peut nier une filiation avec Balahé de Léonard et Habanita, sans en avoir la finesse et la douceur animale et cuirée. 

Ces quatre parfums utilisent un composant que je n'aime pas quand il est surdosé et c'est le cas dans Seville à l'Aube. Ce composant, c'est l'Aurantiol, sorte de jasmin chimique très puissant, qui apparait trop évident et trop brutal dans ce parfum dès les premières notes. Sur moi, le reste de la compo n'arrive pas à contrebalancer le tsunami provoqué. Alors que dans les trois autres parfums, il ajoute juste quelques facettes florales et sucrées en lissant les autres composants, dans Séville à l'Aube, je ne peux m'empêcher de penser que l'Aurantiol est aussi utilisé pour parfumé le Locabiotal. Du coup, mon cerveau fait systématiquement le lien, et l'exercice de la composition me rappelle même le parfum qui fait sourire : Smiley. Bof !
Et non, je n'aime pas Seville à l'Aube, mais cela ne nuit pas à son succès, alors tout va bien !  

Illustrations : L'Artisan Parfumeur et Locabiotal. 

samedi 19 janvier 2013

Galigna de l'Artisan Parfumeur : douceur du Sud !

Le futur parfum de l'Artisan Parfumeur est annoncé pour Avril 2013 en boutique. Il s'inscrit dans la collection de Grasse qui avait commencée par les bougies, et son nom, c'est Caligna, "courtiser" en provençal. Le parfum s'affranchit des clichés sur le Sud de la France qu'auraient pu être la rose, le jasmin ou la lavande, Dora Arnaud (Firmenich) et l'Artisan ayant choisi de travailler autour d'une matière emblématique qui serait le fil conducteur du parfum : la sauge. Une variété bien spécifique issue des dernières avancées dans le traitement des matières premières naturelles, dessine ainsi la colonne vertébrale du parfum. Elle s'arrondit des courbes d'une marmelade de jasmin, du velouté d'un accord bois de figue, le tout d'un bel effet lumineux, de la douceur de la rose fraîche, et accentue la charpente de ses formes par les aiguilles de pin et les copeaux de bois au caractère bien trempé. Toutes ces matières nouvellement utilisées permettent de proposer un parfum dont le style et les effets sont assez proches de ce que réalise Jean Claude Ellena pour Hermes, Caligna m'évoquant par certains aspects Santal Masoïa, et par d'autres Thé pour un Eté, Duel d'Annick Goutal, et Fico di Amalfi d'Aqua di Parma. Un belle surprise, facettée et riche, très agréable à porter, qui marque peut être un tournant chez l'Artisan dans le sens où il est peut être moins créatif (quoique très original), mais qu'il joue vraiment sur une texture d'un effet "lumière matte" très qualitative. J'y reviendrais surement à son lancement en boutique, en Avril, pour le printemps.

Illustration : l'Artisan Parfumeur.

L'homme infini de Divine : infinie virilité !

Mais qu'arrive t il a Divine ? Cette marque qui nous a habitué à de la finesse, à de belles matières, est aussi parfois capable de faire dans le "rentre dedans". Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle nous refait le coup du punching-ball avec le dernier né de ses masculins. Il cogne ! A tel point, et cela m'arrive peu souvent, que dès la vaporisation, j'avais envie de l'envoyer loin, très loin, à l'infini. Cet excès d'hormones est d'autant plus dommage que les matières sont assez bien choisies, que le départ très frais (agrumes/thé) est assez joli, dans l'esprit d'un Guerlain Homme ou d'un Luna Rossa et dans la lignée de grands classiques des années 80 comme Gucci pour Homme vintage, mais pourquoi donc avoir sur-dosé ces bois ambrés et ces notes épicées criardes ? Peut être pour séduire les mâles au delà des frontières, infiniment ? Dommage sans doute !