samedi 26 avril 2014

Moment d'exception : les blogueurs et Guerlain à table, ou quand Guerlain fait vivre son patrimoine.

A l'initiative de Frédéric Sacone, assistant de Thierry Wasser chez Guerlain, plusieurs blogueurs et quelques journalistes passionnés étaient conviés, hier matin, à découvrir une vingtaine de parfums de la maison Guerlain qui ne sont plus commercialisés pour des raisons à la fois de goûts, de coûts et sans doute aussi, de législation.

Ce patrimoine témoigne d'un style, plus particulièrement celui de Jacques Guerlain, marqué par l'utilisation de teintures de muscs et de notes fumées que l'on retrouve souvent, en trame, dans ses créations. Une parfumerie faites de "toutouille", où l'on se creusait la tête pour trouver l'effet, la note, la texture qui va bien, état d'esprit qui est encore très présent chez Thierry et Frédéric qui prennent véritablement et avec passion ce rôle d'alchimiste. Comme leur ainés, ils sont "habités" par le parfum et la passion que cela déclenche.

C'était également se rendre compte qu'il y a une filiation dans les créations de la marque, comme une sorte de constante de style et de matières emblématiques entre celles qui datent de la fin de XIX et les actuelles. Impossible de s'empêcher de noter l'épaisseur et "la cuisse" que dégagent ces créations par rapport à ce que nous avons l'habitude de découvrir de nos jours, qui semble bien chétif. L'on pouvait comprendre également pourquoi certaines, soit trop complexes, soit trop signées, soit trop chères, soit trop pâlichonnes n'ont pas tenu le choc, et pourquoi d'autres sont toujours sur le devant des créations de la maison Guerlain, comme Shalimar et Mitsouko.

Une occasion unique, un moment privilégié, qu'il est possible de découvrir sur rendez-vous, à la boutique principale des Champs Elysées.

Je reviendrais certainement parfois, sur cette expérience, car outre le fait que se fut un moment d'exception et d'échange avec Thierry et Frédéric, elle questionne les passionnés que nous sommes sur le devenir de ce métier, sur la passion qu'y mettent certains contrairement à d'autres, attirés par les lumières et la lucrativité de ce milieu, sur les législations décidées en hauts lieux, loin de la réalité, sur la nécessité de faire connaitre un tel patrimoine, pour simplement rendre compte et témoigner. Qui d'autre que Guerlain pouvait aussi bien le faire ?

Illustrations : Maison Guerlain des Champs Elysées, Coque d'Or et son bel iris poudré, Djedi, un ambre scintillant qui n'a pas pris une ride.

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