samedi 22 décembre 2012

Jour d'Hermes : j'y fous tout !

Lorsque l'on est une grande marque, que l'on a la chance d'avoir un parfumeur maison, on peut évidemment compter sur son talent, mais malheureusement, celui-ce doit devoir prendre beaucoup, beaucoup, beaucoup de recul parfois ! 

Mille-Fleurs, un nom qui fait rêver sans doute le consommateur lambda, mais qui, connaissant la parfumerie un tant soit peut, fantasmerait devant l'idée d'avoir dû créer un parfum à partir des fonds de cuves ? Oui, vous avez bien lu : le mille-fleurs est une récupération des diverses essences contenues dans les cuves de macération. Ca sent bon, mais c'est surtout très peu onéreux !
Un peu de fleurs en pot-pourri pour quelles coûtent le moins possible, quelques fruits, des muscs et une trame vanillé boisée déjà explorée dans d'autres parfums de la maison. Tout cela va bien loin dans le "j'y fous tout pour par cher. Chez Hermes, on doit se dire : allez, il nous fallait bien à nous aussi notre J'Adore ou notre Mademoiselle" !

Heureusement, la capacité à savoir doser de Jean Claude Ellena limite les dégâts, car c'est harmonieux et finalement bien mieux que d'autres "mainstream", mais mon dieu quel ennui !

dimanche 11 novembre 2012

La Petite Robe Noire l'Extrait et vidéo de Noël 2012 : allons enfants...

Parfois je redeviens gamin et j'ai les yeux qui brillent devant des décors enfantins. Légèreté, espièglerie, féminité et joie de vivre, l'esprit de La Petite Robe Noire. Elément indispensable de la garde robe féminine, parfois arme de séduction toute simple, la petite robe noire est le vêtement "sans prise de tête". La Petite Robe Noire est un parfum sucré, certes, mais rien ne sert de compliquer les choses. Sensation acidulée, juteuse, noire comme une bonne griotte goûteuse et généreuse La Petite Robe Noire titille presque les papilles et fait saliver. On en mangerait presque ! Alors quand arrive l'Extrait, c'est avec délectation que l'on retrouve non pas les notes mais la texture, la gourmandise et le moelleux d'un l'Heure Bleue par exemple, avec les notes de pain d'épice et de thé noir plus marquées, un fruit encore plus juteux, et un fond très Guerlain baumé de benjoin et de notes ambrées-vanillées "poupon", digne de la réputation de la marque. Noël est une gourmandise, la vie parfois aussi ! Allons enfants dans les rues de Paris, innocents et rêveurs, pendant quelques minutes, non ?

Et voici ci-dessous le lien vers le clip :
http://www.balistikart.fr/_guerlain-lapetiterobenoire-noel/index-fr.html

Illustration et vidéo : Guerlain et Balistikart.

dimanche 21 octobre 2012

Parfums et chocolat : la conférence gourmande !

Pour ceux que cela intéresse et qui seraient un peu voire beaucoup gourmands, Nicolas Olczyk, expert olfactif et créateur du blog "parfums, tendances et inspirations, organise, le 1er Novembre, une conférence sur le thème "parfums et chocolat", dans le cadre du salon du chocolat qui se tiendra du 31 Octobre au 04 Novembre 2012 à la porte de Versailles. 

Pour ceux qui aimeraient savoir comment le chocolat influence la création de parfum, des accords innovants autour du chocolat seront présentés au grand public en partenariat avec Takasago, et sans doute aussi quelques parfums qui les utilisent : Kokorico de JPG, l'Heure Défendue de Cartier, Bornéo 1834 de Serge Lutens, Eau de Patchouli de Reminiscence. 

La présentation de Nicolas dure 45mn et est gratuite pour ceux qui ont payé leur entrée au salon du chocolat, mais limitée à 80 personnes. ...

Pour gagner des entrées au salon du chocolat, vous pouvez répondre au questionnaire suivant, en cliquant sur le lien suivant ! https://docs.google.com/spreadsheet/viewform?fromEmail=true&formkey=dF91b2pnSE1naEJ5SXBqUnVHam1zWEE6MQ

dimanche 14 octobre 2012

Florabotanica - Chloé, in Love Again !

Florabotanica est une petite surprise sans prétention, mais dont l'originalité du concept et la façon dont est traitée la fragrance semblent avoir fait l'objet d'une certaine attention. Acidulé et original semblent avoir été les maitres mots dès le début, car la fragrance se démarque relativement de l'ensemble des lancements mainstream de l'année. Cassis, groseille et fruits rouges gorgés habillent une note originale de feuille de tomate dans un accord qui fait écho à certains travaux de Jean Claude Ellena comme In Love Again, Rose Ikebana et Un Jardin sur le toit. Ainsi, comme si Balenciaga voulait aussi son jardin, c'est sous la forme d'une fleur botanique un brin futuriste qu'il se dévoile, une sorte de rose transparente et clean, efficace mais non dénué d'intérêt, qui fait penser à celle de Chloé. Un travail méritoire que certains ne trouveront sans doute pas assez abouti, un flacon ludique et assez joli, une campagne de pub colorée, vive et sympa, Florabotanica possède au moins cette qualité de nous faire un peu respirer ! 

samedi 6 octobre 2012

Candora, parfums à la carte : ça fonctionne !

Je vous avouerais que jusqu'à mardi dernier, l'idée de mélanger des parfums existants entre eux pour avoir sa propre odeur ne me séduisait vraiment pas. Pourtant, attiré par les visuels très réussis et le concept très cohérent, je me suis intéressé de plus près à Candora, qui propose de faire son parfum à la carte.

Accueilli avec le sourire par Emmanuel, fondateur de la marque, qui, avec un enthousiasme non dissimulé et assez sûr de lui, me présente l'idée, le concept... et bien sûr, ce qui m'intéresse, les parfums, je me lance car il est évident que je veux tout sentir. Tous travaillés par Isabelle Ferrand de Cinquième Sens et Mélanie Leroux de Mademoiselle Parfumette autour de notes soliflores simples mais dans l'idée de haute parfumerie de qualité, je découvre ses compositions et là, c'est la grande surprise : le propos n'est pas usurpé. Les 16 compositions de base expriment une forte personnalité, de la rose au pamplemousse, de la fleur d'oranger au seringat (très intéressant au demeurant), en passant par les fruits rouges, le cèdre et le oud, la qualité de matière, l'originalité de certaines et la finesse de la composition sont évidentes à mon nez. Dans l'élan, nous échangeons nos impressions, parlons de la marque, de sa naissance à son développement, et au final, bien sûr, je me prête au jeu de composer mon propre parfum. Je choisis de "mélanger" trois de ces "bases" entre elles (la marque en recommande en général deux pour plus de facilité). 

Premièrement :  il s'agit vraiment d'un parfum fini.

Deuxièmement : en me laissant aller complètement à mes envies, j'ose un territoire olfactif risqué mais peu exploité pour les hommes et généralement galvaudé, en me fiant à mon instinct. Je dose, puis je teste sur peau. Le parfum qui en résulte, chaud, assez masculin mais vraiment original, correspond tout à fait à l'idée de là où je voulais aller, et j'ai vraiment le sentiment qu'il est unique. Qui plus est, il réussit à toucher une corde sensible en me rappelant des souvenirs et des parfums oubliés que j'aimais, comme l'avait fait Héritage en son temps. Je le porterais, c'est certain, car il me parle vraiment et parle de moi.

Troisièmement : la tenue, l'évolution sur peau, la qualité des composants se ressentent et c'est franchement meilleur que beaucoup de soupes du marché. 

Peut être qu'il faut avoir une certaine habitude pour se lancer, mais jouer l'apprenti chimiste en se laissant aller pour un résultat très personnel et convaincant est un exercice assez grisant. Il y en a pour tous les goûts et toutes les envies, et nous sommes loin de parfums bas de gamme, alors la démarche et l'effort valent le coup.

La belle parfumerie s'exprime autrement, mais elle vit toujours ! La marque n'en est qu'à ses débuts, mais va se développer en distribution et à travers des ateliers olfactifs ludiques... à suivre donc de très près. J'ai très envie d'encourager.

samedi 29 septembre 2012

Replica de la Maison Martin Margiela : copier n'est pas coller !

 
Le sens de replica, en anglais, s'approche de contrefaçon, de copie, de réplique, de réponse à un propos, comme pour faire un pied de nez à la tendance. Pour ces trois nouvelles eaux de toilette, La Maison Martin Margiela, qui assume sans complexe ses partis pris, nous livre trois interprétations de parfums déjà commercialisés, en les réécrivant dans un contexte bien précis, sans doute, inspiré lui même par ces parfums. Les fleurs pour l'un, la mer pour l'autre, la fête pour le troisième, des images, des odeurs, une ambiance...et le parfum prend toute sa dimension.

Flower Market : une interprétation vive et verte d'un marché aux fleurs. Très inspiré de certaines roses fraîches déjà sur le marché comme Chloé, Eva de Benefit, ou même Idylle, cette réplica se porte très facilement, comme une senteur matinale, féminine et un brin désinvolte. C'est joli, sans plus, mais pas prétentieux, et ça ne fait pas de mal. 

Beach Walk : celui qui m'impressionne sans doute le plus, car il place parfaitement l'idée de Womanity dans le contexte où il peut être porté ; le bord de mer. Plus accessible que ce dernier, plus facile à appréhender, moins monument et plus "eau", ce Beach Walk en reprend la figue fraîche et charnue conjuguées aux embruns. Crème solaire salicylée et sable s'y joignent pour une vraie balade en bord de mer. Même si j'ai du mal avec les notes marines, j'aime beaucoup cette réplique. 

Funfair Evening : Funfair pour la fête, la foire du trône que nous connaissons bien pour ses notes de churros, de barbe à papa et de sucre candy, très subtilement amenés ici autour d'un roudoudou à la réglisse. L'Evening, agrémenté d'une lavande déstructurée et recousue, donne de la noblesse et beaucoup de finesse à cette avalanche de sucre. Sucre/Lavande/Réglisse.... mais j'ai déjà vu ça chez Hermes on dirait ! Funfair Evening donne ainsi la réplique à Brin de Réglisse, en étant plus accessible, il y a pire je crois !

Une belle petite collection sans prétention, joyeuse et espiègle, qui mérite vraiment le détour...
"Quoi, vous voulez toujours du sucre Lancôme ? Ah zut alors !"

Illustrations : Replica de Maison Martin Margiela

mardi 18 septembre 2012

Encounter de Calvin Klein : est-ce que le charme agit ?

Encounter débarque fraîchement venu des states avec son flacon géométrique, viril à souhait pour montrer qu'on s'adresse bien aux mâles. Pub au diapason :" tu séduiras la donzelle mon fil" !

Le résultat : les toutes premières secondes enchantent par un accord très sourd qui fait clairement penser à du ciste labdanum pur et à de l'ambre, mais l'évolution se fait vers une sorte de bois sucré savonneux vaguement fougère, viril à souhait voire presque "sale", mais néanmoins doux. Peut être comme le faisait à l'époque Kouros mais pas sur le même ton olfactif ?  Un Kouros des temps modernes, qui lui ressemble dans la forme ? Peut être, mais avec moins de caractère !

Bref, Encounter se la raconte un peu, mais ça plaira sans doute beaucoup de susciter l'exploration !

Illustration : Calvin Klein.

jeudi 6 septembre 2012

Swarovski Edition : Kevina se parfume fashion ?

"Il est trop beau ce porte monnaie, super chic, j'adooooorrrre le petit coeur !"
"Mais Kevina, c'est un flacon de parfum."
"C'est vrai ? J'y crois pas, ben c'est super cool, et ça sent quoi ?"
"Tient, voilà, teste le !"
"Ohhhhhhhhhhhh, mais c'est trop bien, ça sent les fruits et le propre quand je sors de la douche, j'addooorrrrrrrre !"
"Oui Kevina, c'est ça, on t'aime tu sais !"

Ceci est une fiction, le parfum, lui, est bien réel, avec un bon prix et dans un flacon ....si si, il parait qu'il y en a qui aiment le Tahiti Douche à 50€ : Kevina et toutes ses fashion copines ?

Armani Code Ultimate : Ultimisé !

Armani Code Ultimate, c'est le même, avec son karamber (note ambrée irisée très puissante), son effet iris, ses bois blancs, son citron vert fusant en tête, auquel on aurait ajouté un peu plus de vanille et de muscs blancs, un effet café + spéculos.... un peu comme s'il était temps, enfin, de sortir une version plus aboutie, plus chaude, qui évolue moins à distance avec la peau ! L'original, déjà figure de proue, en mieux !

lundi 3 septembre 2012

Azzaro Night Time : on progresse dans la nuit ?

Note piquante, fusante et verte de la rhubarbe, qui a au moins le mérite de dérouter, ce qui franchement fait du bien, car elle apparait ici avec des accents légèrement végétaux. Celle-ci évolue sur une note rosée que je trouve personnellement assez proche de ce que l'on trouve dans certains Diptyque. Petit passage sur une fougère boisée relativement classique et déjà exploitée, mais pourtant, tout se rattrape dans le fond, boisée, chaud, où cannelle, lavande, géranium, évernyl et vanille jouent des coudes pour se poser sur la peau dans un effet proche de ce que donne un parfum comme Sartorial, belle fougère classique et élégante. Comme si la parfumerie de masse-market commençait à se poser des questions, connaissait mieux les références, on avance à petit pas pour retrouver des couleurs un peu plus belles, car il faut bien avouez qu'il y a pires inspirations non ?

vendredi 24 août 2012

Boss Orange pour Homme d'Hugo Boss : top orange, bottom drydown.

Si l'on considère qu'Orange Sanguine d'Atelier Cologne est affublée de notes de tête très travaillées et intéressantes, alors, Boss Orange, qui puise quasiment dans le même registre très intéressant de l'orange amère ou confite, il mérite tout autant d'intérêt. Cette envolée se déploie sur une accord aromatique de lavande et de sauge, pour finir sur des bois blonds, des muscs et de la vanille. 
Il était disponible à l'étranger depuis longtemps, voilà qu'il pointe son nez en France, alors que les ventes de Boss Bottled fléchissent, sans doute. Joli, bien fait, équilibré, il n'y aurait rien à dire si cette base bois-vanille-muscs n'était pas vue, revue, re-revue dans ... et c'est parti : Boss Botteld, Hugo Dark Blue, Lacoste pour homme, D&G N°6 l'Amoureux, The One....etc, etc, etc, jusqu'au prochain. 
Boss Bottled est encore à juste titre un vrai beau parti pris, intéressant, facetté et d'une très belle évolution sur peau, mais son accord "fil conducteur", à la fois doux, viril, épicé, vanillé et sensuel, est devenu la signature quasi inévitable de Procter (P&G). Alors, même avec un beau travail sur la texture et les matières, Boss Orange en devient presque lassant, et c'est un peu dommage ! 

jeudi 23 août 2012

Coco Noir de Chanel : oiseau de nuit ?

La flacon ? Le classique mais d'un noir intense et laqué.
Le parfum ? Coco et Coco Mademoiselle s'habillent en robes du soir pour une séduction plus affirmée, plus intime, plus nocturne, plus classique, mais de grand style.... 
Le style justement ? Celui qui l'a composé savait sûrement là où il voulait aller. 
Le sillage ? Mystère, rien ne saurait filtrer pour le moment .... plus tard, shuuuttt !
Et sur peau ? Non, là j'en dirais trop. Pas maintenant, il fait trop chaud dehors !

Un succès ? Non, vous plaisantez ? Y a t-il encore des clientes pour un vrai parfum de nos jours, avec un style, un sillage, une texture, de belles matières et des facettes ? Si la vie est belle, peut être que ce sera le cas ? 

Illustration : Chanel

dimanche 19 août 2012

La Vie est Belle ?? de Lancôme : quoi, pardon ?

 
La vie est belle, la vie est belle, la vie est belle ... aller, j'adopte la méthode Coué pour m'en convaincre, et c'est sans doute à force de persuasion que les équipes de l'Oréal et d'IFF ont réussi à rejeter leur dernier né. La vie est surement belle parce que ouf, le projet est sorti, le chef a dit oui, c'est passé....pour cette fois, avant la suivante. La vie est belle, parce qu'on a réussi à se payer Julia Roberts comme égérie. La vie est belle, parce qu'on a de l'argent, mais la pauvre, elle que l'on imagine en Portrait of a Lady, n'est ce pas rompre avec sa classe naturelle ? La vie est belle, sans doute, pour beaucoup qui se foutent du parfum et qui achèteront un nom, une image, du rêve ! 
La réalité : un dépriment cocktail qui se noie dans un patchouli dégoulinant qui donne presque l'impression que le parfum a viré avant même d'être porté, qui va chercher sa trame chyprée fruitée dans Hypnôse Senses (qui n'a pas très bien fonctionné sans doute) et dont le flacon et quelques notes d'abricot, d'iris et de jasmin vont clairement pomper chez l'oublié Azzura d'Azzaro....

De l'iris ? " Pardon, quoi, vous avez dit de l'iris ? Mais où ?" A oui, vaguement là dans un coin, tellement noyé dans cet assemblage un peu fouillis de fruit confis et de chocolat sucré à la Flowerbomb (encore un l'Oréal) qu'on l'avait oublié ! Au-to-per-sua-sion, on y croit dur comme fer !
Si la vie est belle, là moi je déprime : vite, une bouffée de Dior Homme, le vrai et pas ce faux choc-iris à l'abricot ! 

samedi 18 août 2012

Valentina Assoluto de Valentino : tubéreuse nouvelle.

Valentina, c'est un flacon, rond, en apparence assez simple, mais très joliment décoré, avec des teintes "nude" dont les tons rappellent les couleurs de peau, et des fleurs décorative sculptées dans un plastique souple d'un bel effet qui fait écho à la mode du couturier, dont la fluidité des tissus qui provoque un effet de vagues légères est reconnue mondialement. 

Valentina, c'est aussi un parfum, qui n'emballait pas plus que cela en eau de toilette. Avec cette déclinaison Assoluto, l'effet est plus intense, plus riche, plus dense. L'accord floral fruité légèrement chypré du parfum d'origine, assez proche finalement, grâce entre autre à l'accord "truffe", de L'impératrice de D&G, se renforce d'une tubéreuse travaillée à la manière de La Lune de D&G aussi. Tubéreuse transparente, mais qui reste chaude et sensuelle sur peau. Plus à fleur de peau que l'eau de toilette, Valentina Assoluto laisse une chance de plus à ce parfum et les tons du flacons son tout simplement magnifiques, très italiens, voir baroques, mais très esthétiques. Un beau lancement, d'un sillage agréable, dans un flacon très étudié et dont la vaporisation est au diapason. 

Illustration : Valentino.

mardi 14 août 2012

Mademoiselle Ricci de Nina Ricci : poudre innocente.

Mademoiselle Ricci fait abstraction de tout l'univers olfactif de Ricci Ricci qui tentait de flirter avec Angel, pour nous embarquer dans un sillage poudré aldéhydé, légèrement fruité, assez fusant mais néanmoins très doux. Parfum évoquant les cabinets de toilette chers aux demoiselles aimant se pouponner, Mademoiselle Ricci trouvera sa place entre Insolence, My Insolence, Balenciaga Paris, Chloé et quelques variations de Paris. Evolution et sillage tenant sur un iris poudré, sur la rose douce et les muscs plus modernes, la tendresse, la tradition de la parfumerie se renouvelle petit à petit, pas petits pas, et le sucré dégoulinant cède du terrain à la beauté naturelle des notes poudrées... j'ai envie de dire, il était temps ! Et personnellement,  j'ai un faible pour la couleur très tendre de ce rose, et pour le flacon, qui prends d'un coup tout son sens !

Illustration : Nina Ricci.

Blanc de Courrèges : Courrèges in white !

Rose fruitée, constituée de rose, de violette, d'iris et de vanille, avec une pointe de patchouli. Rose moussue, douce, légèrement sucrée mais assez ronde et poudrée dans son évolution, Blanc ne révolutionne pas le genre mais le perpétue avec goût, sans tomber dans le sucre confit. Une sorte de Flowerbomb qui aurait mis les armes de coté, pour afficher plus de tendresse. Joli et dans le ton des nouveaux poudrés comme l'Eau en blanc de Lolita Lempicka, Balenciaga Paris ou Mademoiselle Ricci !

Illustration : Courrèges. 

Manifesto d'Yves Saint Laurent : cubiste.

Après avoir tenté d'être présent sur tous les fronts, l'Oréal nous fait maintenant le coup du parfum copié-collé. Nom tout droit (sans jeu de mot) repris d'un ancien parfum vendu sous la marque Isabella Rossellini, flacon constitué de formes simples et connues, faciles à industrialiser et qui forment un tout finalement pas si laid, et parfum au diapason : ce dernier est un assemblage, un collage, d'éléments connus, qui reprend une trame "maison l'Oréal", déjà vue mais sans doute pas encore assez exploitée, à savoir la facette solaire et vanillée d'Hypnôse de Lancôme, à laquelle se superpose un accord boisé-vanillé-cuir-muscs qui ressemble à Play de Givenchy pour homme ou Black de Bulgari. Là dessus vient se joindre un "musc vert", note puissante et persistante qui paradoxalement apporte une finesse et une douceur qui perdure dans l'évolution du parfum. 
Copié-collé de formes connues, mais au final assez harmonieux ! Pour amatrices de notes solaires, vanillées et de certains arbres parisiens qui sentent cela.

Illustration : Yves Saint Laurent " parce que vous le valez bien" !

lundi 30 juillet 2012

Fame de Lady Gaga : on s'attendait à quoi ?

Et bien personnellement, vu l'habileté marketing autour des notes du parfum, j'espérais une surprise. Alors oui, le parfum est dense, texturé, plein et relativement bien arrondi, mais l'on sent comme une volonté de faire un peu d'Angel par ci un peu de tutty fruity sans que ça ne se voie trop par là. Une vague note de pêche prune peut rappeler Mitsouko, mais le sucre qui ne sait pas se contenir comme en bon parfum américain, noie un peu la subtilité dont il aurait pu faire preuve, d'autant que l'on sent bien le safran qui là pour le coup, apporte un petit plus en profondeur. Les note de fond, sur touche, me rappellent des choses inavouables....comme Parlez Moi d'Amour si vous voyez ce que je veux dire (voir article sur olfactorum). 

Alors, en attendant de le sentir dans la rue pour mieux en appréhender le sillage car il va se vendre sans aucun doute, force est de constater que Fame tient plus du compromis original que de la transgression à laquelle nous avait habitué une Lady bien gaga.Vous vous attendiez à quoi vous ?Ah, si, j'oubliais....le jus est noir mais ne colore pas les vêtements. Quelle audace ???

Illustrations : Coty.

vendredi 27 juillet 2012

Santal majuscule de Serge Lutens : inspiration minuscule. .

Oui, ce santal est bien fait, les matières sont choisies, la texture étudiée, la profondeur laiteuse du santal apparait bien en fond, mais pourquoi diable aussi peu d'inspiration ? Qu'apporte ce santal dans la riche et belle collection de Lutens ? 

Il donne l'impression de cafouillage entre les notes boisées et balsamique de Chypre rouge, le laiteux jasminée et à fleur de peau qu'est Jeux de peau et la noblesse du merveilleux Santal de Mysore, sans avoir la complexité ni la souplesse de ce dernier. Quelques épices comme la cannelle et une note un peu camphrée-encens rappellent Serge noir. Enfin, une note "pyrazine" qui oscille entre le vinaigre balsamique de qualité, l'huile de noix et le fut de chêne complète l'ensemble. Le santal n'apparait en majuscule que dans le fond, comme s'il se méritait, comme s'il fallait attendre qu'il dévoile ses caresses.

Un beau parfum certes, mais dont la contribution à l'apport créatif et au patrimoine olfactif de la marque s'inscrit plutôt en minuscules, et c'est sans doute un peu dommage !

vendredi 13 juillet 2012

Dot de Marc Jacobs : l'important c'est le flacon !

Si une personne que j'apprécie ne le connaissait pas personnellement, si je ne savais pas qu'il n'aime pas les parfums trop classiques comme Aromatics Elixir par exemple, je serais peut être encore plus intransigeant sur les choix de Marc Jacobs s'agissant de ses parfums pour femmes. Au final, je crois qu'il s'en fiche un peu, du moment qu'il arrive à vendre aux girls gone wild ! Aux antipodes des risques qu'il prend avec les hommes, ces parfums ne sont que de pâles copies girly fruity les unes des autres.

Alors vous vous dites : "c'est quoi ce truc ?" Et bien madame, jeune fille, très jeune demoiselle, ce truc à pois, c'est un très joli emballage, très bien dessiné, un bel objet de style et de flaconnage, qui commence à faire des émules, dont le seul but n'est pas de donner à la parfumerie sa plus belle dot, mais de vous faire craquer pour que vous acceptiez de claquer 60€ dans ....du shampoing. C'est gentillly, girly, fruity, sucrailly, bonbony, dégouliny, fleufleury, et ça va cartony !

Je note tout de même un petit effort sur les notes de tête, légèrement acidulés-amer comme la groseille et dont la sensation est finalement assez proche du fruit, puis une trame florale jasminée dans la lignée de Aqua di Gioia, mais sans en avoir la texture ! Pour le reste, c'est du gel douche à la groseille, un pois, c'est tout.

Alors, aimeriez vous recevoir cette dot ? Oui, pour l'héritage du flaconnage, assurément non pour celui de la parfumerie. Chez Marc Jacobs, on a bien compris un truc, l'important, la dot, c'est le flacon, un point c'est tout. Point final.

Je sais pas pourquoi, mais je préfère frédéricmalledotcom, ou alors franciskurkdjiandotcom, et quitte à craquer pour un flacon, je préfère celui là : la vraie coccinelle de Volkswagen ? Et vous ?

Illustrations : Marc Jacobs, Volkswagen.

mardi 3 juillet 2012

Oud Ispahan de Dior : indigne opportuniste !

Tout. Tout était beau ... le flacon, solide et charpenté, la couleur, rosée et très douce, le visuel, avec cette rose charnue que l'on imagine odorante et présente. A tel point, que je m'attendais à la retrouver dans cet accord oud. Que nenni, rien, le vide ancestral. Ce Oud Ispahan est aussi vide d'inspiration et d'émotion que le désert du Sahara. Rien à voir, rien à faire que de laisser passer le paysage étouffant. 

Un oud, plat, linéaire, marketé comme il se doit et bien poli, étouffant aussi. Franchement, si vous avez 175€ à mettre dans un parfum, poussez plutôt la porte de Frédéric Malle où Portrait of à Lady saura au moins vous charmer avec plus de caractère et d'originalité, ou, si vous êtes moins fortunés et aimez les bois ambrés dont ce Oud Ispahan est bourré, redécouvrez Kokorico de JPG, moins prétentieux, M7 Oud, mieux composé, Baudelaire de ByRedo, plus couillu et plus complexe, ou Idole de Lubin, bien plus méritoire. Vous pouvez aussi attendre un peu le tout dernier Cartier Déclaration d'un Soir, plus charmeur et plus doux, mais par pitié, n'encouragez cette parfumerie qui ne le mérite pas !

Aller, une petite note positive quand même : un accord cuir/rose très discret mais là qui se tient bien en retrait derrière le rideau. 

Tout cela sent plus l'opportunisme que la passion créative et, comparé à certains, c'est indigne du prix ! (je sens que je vais encore me faire des ennemis).

Illustration : Dior.

samedi 23 juin 2012

L'Eau Captivante de L'Occitane : de l'énergie à revendre !

S'il y a bien un accord qui fonctionne en parfum et qui rencontre un certain succès (Verdon, Happy de Clinique, Allure homme sport, Lacoste Green, Higher de Dior, Bulgari Aqua Marine), c'est l'association de bergamote, de menthe, agrémenté d'hédione, de notes légèrement boisées, et de quelques touches aromatiques comme le basilic bien frais. L'Occitane, l'Eau Captivante (la verte dans le lot) ou l'art de proposer quelques chose d'intéressant, de très bien fait, de parfaitement équilibré, qui remplit tout à fait le rôle qu'il se donne, dynamise et provoque une réelle sensation de bien être moderne pour un prix contenu. Sur les trois, c'est celle qui a retenu mon attention peut être parce que j'aimais déjà Verdon dont cette Eau Captivante pourrait être une version "light". 

Une légèreté qui fait du bien, et dont on peut s'asperger allègrement grâce à un spray très agréable à utiliser et à un flacon de grande contenance. Combien tout ça me direz vous ? Même pas 45€ les 300ml ! Une bonne raison de prendre une bouffée d'énergie vivifiante sans avoir besoin de revendre ses trésors.... 

Pour ce qui est des deux autres, l'Eau Universelle me parait trop piquante, trop verveine peut être, et l'Eau Ravisante ne m'a pas interpeler plus que ça ! Toujours est il que nous sommes quand même sur un autre registre que les Colognes Bien Etre, qui prennent un coup de vieux certain !
  
Illustration : L'Occitane.

mercredi 20 juin 2012

Déclaration d'un Soir de Cartier : rose argent !

Mathilde Laurent a beau avouer ne pas avoir la "case couleur" lorsqu'elle compose un parfum, je ne peux m'empêcher de penser qu'elle le fait alors de manière inconsciente. Le concept de ce Déclaration d'un Soir tourne autour du noir, du rouge vif et de la couleur argent. Le parfum, lui, fait écho de manière assez évidente à cet univers.

Le rouge, grâce à la rose de Grasse pays, la vraie, la pure, la plus douce et la plus "liante", à la framboise et à la pivoine, rares dans un parfum d'homme.

Le noir, ensuite, grâce à une note qui me fait penser à un effet "oud", sans doute à cause de l'accord du santal et d'une matière qui évoque à la fois le daim, les marrons glacés, le clou de girofle, le tissus et la craie, et qui m'évoque aussi un voile de tulle. Je n'ai pu m'empêcher de faire un lien avec Portrait of à Lady, à cause de cet effet, la dose de patchouli en moins, la légèreté en plus. "Allez comprendre" !

L'argent, enfin autour d'un poivre extrait au C02 d'une transparence étonnante et débarrassé de ses aspects "sales" qui donne une sorte de luminosité, booste l'ensemble vers le haut par ses facettes camphrées, et pousse le santal par un léger lien lacté.
Une fraîcheur fruités non identifiée, entre la pomme, la poire et les agrumes vient égayer le tout, et le lien avec le Déclaration de jour est tenu par un soupçon de cumin, de muscade, de bergamote et de santal. N'ayant que peu de facettes communes avec Déclaration, Déclaration d'un Soir étonne par ses notes rosées et framboisées, qui se marient à merveille avec le poivre et que je suis ravi de trouver pour un parfum qui revendique une masculinité absolue mais en douceur, l'objectif de Mathilde Laurent étant d'évoquer la sensation tactile et charnelle d'un homme que sa bien aimée prend dans ses bras.

Illustration : photo prise suite au lancement, Cartier. Déclaration d'un Soir, disponible à la rentrée.

samedi 16 juin 2012

Lumière Blanche d'Olfactive Studio : ce que sent le sable blanc.

Si l'on devait traduire en photo l'idée de lumière blanche, c'est en toute logique que l'on choisit, comme a très bien su le faire Céline Verleure, Massimo Vitali pour illustrer le propos. Une fois cette étape validée, l'idée est posée et à Celine de voir la parfumeuse Sidonie Lancesseur pour imaginer un parfum autour de cet univers. Le moins que l'on puisse dire, c'est que tout est parfaitement cohérent. 

Cèdre, Santal et salicylates pour traduire l'idée de sable blanc, léger effet floral de notes jasminées, de muguet ou de tilleul assez frais et très fuguasse pour installer la fraîcheur moderne douce et maîtrisée. Sur peau, les notes épicées de cardamome et d'anis se développent autour d'un accord de lait d'amande très doux, légèrement vert et qui donne du liant. Les notes lactées du santal ressortent.

Très fidèle à l'idée de départ, je suis séduit parce que mis à part quelques santals, Lumière Blanche rappelle assez peu de choses connues, ouvre une voie olfactive sur le terrain de la fraîcheur en trouvant la juste balance entre les notes chaudes, fraîches piquantes et lumineuses. Une Lumière Blanche, à porter comme une cologne, mais une vraie Cologne du 21e Siècle.


Illustrations : copyright Massimo Vitali, Olfactive Studio, photo prise chez Jovoy. 

Eau Sauvage Parfum de Dior : le bon père de famille.

En bon père de la famille des parfums Dior, Eau Sauvage s'habille de notes plus sombres, plus chaudes, plus profondes afin de mieux coller à la peau des hommes, de gagner en tenue et en "épaisseur". L'effet est réussi, certes, mais il y a tout de même quelques chose de très énervant : Dior veut des belles matières, Dior achète de belles matières, Dior veut faire "de la niche", Dior se paye de la niche, Dior veut conquérir les jeunes, Dior se paye les bons conseils pour mieux les convaincre, Dior veut faire du féminin à l'extrême, Dior réussit à imposer J'Adore, Dior veut valoriser son passé, Dior ressort les flacons les plus anciens avec des jus plus ou moins reformulés mais bien là quand même, Dior veut être absolument présent pour "le bon père de famille", Dior revisite Eau Sauvage. Alors oui, dans Eau Sauvage Parfum tout est parfaitement dosé, à sa place, l'évolution est jolie, la tenue et la texture onctueuse et dense à la fois, les matières ne sont pas trop laides. Pourtant, la trame chyprée et jasminée d'Eau Sauvage, même encore "un peu" présente, oublie complètement le style léger et fluide de l'idée originelle d'Edmond Roudnitska, et je ne peux m'empêcher de penser à un accords de cuir, de vétiver, de fève tonka et de notes ambrées déjà vu dans Vétiver Extrême chez Guerlain pour le booster et dans d'autres parfums plus anciens tels les chyprés comme Giorgio pour homme, sorti dans les années 90. Au final, tout est assez lisse, bien fait, mais m'ennuie beaucoup. 

Je ne vais pas me faire aimer chez Dior on dirait ! 

Illustration  : Dior

samedi 9 juin 2012

Grand Bal de Dior : ambiance noble mitigée !

Grand Bal pourrait être le jasmin le plus beau qu'il soit, et c'est ce que j'ai pensé quand je l'ai découvert : enfin un descendant du magnifique Flora Nérolia lancé trop tôt, très fidèle à le fleur, pendant un long moment, pas trop animal, et clair, juste ce qu'il faut. L'équilibre est parfait, le ton, la tenue aussi. Mais le problème est pourtant là : à ne pas vouloir aller dans le "trop hédione"ou sur les notes animales naturelles du jasmin en fond, c'est une boule de muscs propres et lisses qui habille les notes de fond, ce qui le rend assez insipide au bout de quelques heures et assez proche au final de J'adore... 

Le sillage sera à tester plus longuement, mais ce constat est un peu dommage vu le prix. Réjouissons nous tout de même de trouver au moins deux beaux jasmins "soliflores" sur le marché : ce Grand Bal et Jasmin et Cigarettes de ELO. Le premier, parfait mais très lisse, le second est plus "couillu" et plus pointu encore,mais moins "rond".

Déjà commercialisé sur les corners spécialisés. Eau de parfum 125ml : 155€

Illustration : Dior

Eau de Giorgio de Giorgio Beverly Hills : american life !

Le retour de Giorgio Beverly Hills par le biais de cette variation sur le même thème est pour le moins inattendu. Giorgio, parfum tellement envoutant, tellement emblématique, tellement signé, qu'il a du laissé de beaux souvenirs de mamans à la plage, bronzée, un soir en bord de mer au coucher du soleil. 

Etrange et peu commun dans ses notes de tête soufrées, un peu mangue-fruit de la passion qui s'inspire sans doute de Rubj, la tubéreuse travaillée par Véro Kern, mais pétillant tout de même, le sillage de Giorgio se reconnait entre mille, plus discret, maitrisé, et plus solaire. L'univers familier est bien là, et c'est un bonheur que de s'y replonger !

Eau de Giorgio Beverly Hills vient tout juste d'arriver en boutique - env 60€ les 50ml.

Illustrations : Giorgio Bevely Hills

jeudi 7 juin 2012

Les déserts d'Orient de Guerlain : chers émirats.

Les émirats sont riches, et cela ne trompe plus personne. Tous le monde veut une part de ce gâteau lucratif. Guerlain n'échappe pas la la règle et présente trois nouvelles créations, très qualitatives mais très ciblées ; Les déserts d'Orient, inspirés par les vents du désert et la culture moyenne-orientale. Un accord majeur, le bois de oud et le cuir, et trois variations autour de celui-ci. 

Rose Nacrée du désert est une belle rose fruitée mais d'un effet très naturel, très douce, qui glisse sur un lit de bois de oud. Fine dans son évolution, elle sait rester noble dans sa tenue, on pourrait même dire assez majestueuse.
Songe d'un Bois d'été est un boisé sec, assez corsé, très cèdre, lui aussi agrémenté de bois de oud et d'une note de cuir, il se fond dans le fir balsam de manière assez subtile pour le plus grand bonheur de certaines peaux sur lesquelles il "fondra" littéralement car c'est une résine. 

Encens Mythique d'Orient est un encens très brut, aromatique, très sec lui aussi et très direct, que je trouve un peu austère, mais qui fait comme un lien naturel avec l'accord oud. Plus pointu et peut être un peu moins noble que les deux précédents, mais dans la ligné d'Encens Flamboyant d'Annick Goutal, avec un peu moins de muscs. 

Une belle collection, orientale certes et très ciblée, en connaissance de cause, mais qui sait le faire en finesse, tout en permettant à Guerlain de proposer autre chose que du sucre ou de la vanille en excès, dans laquelle la marque se vautre parfois. 

Illustration : Guerlain - Les déserts d'Orient 75ml env. 190€

lundi 4 juin 2012

Nuit Etoilée d'Annick Goutal : le compromis.

Attendu le nouveau Annick Goutal, le nom et la couleur étant très prometteurs. Pourtant, à la découverte, on trouve un compromis frais, bien fait mais pas vibrant à première vue, qui oscille entre la fraîcheur très citronnée de l'Eau D'Hadrien ou Ninféo Mio, et la douceur irisée musquée de Mandragore. La menthe apporte de la fraîcheur dans l'esprit de Herba Fresca de Guerlain, et le pin (ou fir balsam), donne une douceur boisée très sensuelle en fond et dans le sillage, qui, agrémentée d'une petite pointe vanillée très discrète, le rend au final assez addictif.
Déjà disponible en boutiques. 
Illustration : Annick Goutal

Pleats Please d'Issey Miyake : rutpure dans la continuité.



Pour commencer, je choisi de vous parler du prochain lancement d'Issey Miyake, Pleats Please "du plissé s'il vous plait ! " où la cohérence entre les couleurs, le graphisme de la communication, l'idée du plissé cher à la marque et la façon dont est construit le parfum m'a surpris. 

Un lancement qui ne marque pas une rupture franche dans le paysage parfumistique, mais qui rompt avec l'idée de pureté, de limpidité et de simplicité désincarnée que véhiculait la marque jusqu'à maintenant, en apportant une signature originale, à la fois fruitée, acidulée, florale boisée et très très douce. Envolée vive de du fruit de nashi, fruit entre la poire et la pomme, coeur de fleurs blanches, où l'on revendique pivoine et poids de senteurs, où je sens, moi, une inflection jasmin-fleur d'oranger (non revendiquée par la marque) ainsi qu'une alliance de bois et de muscs associés à la vanille douce qui me fait penser à la rose miellée et au sillage à la fois doux, vaporeux et un peu sucré du Elie Saab (idem). Le sillage et l'évolution sur peau confinent au "doudou", un peu comme dans le Castelbajac en son temps. 

 Couleurs vives sur fond blanc, fruits et fleurs sur cocon de muscs doux, tout se parle dans l'esprit de Pleats Please. Voici donc quelques images d'un lancement tout en couleurs.

Lancement commercial : septembre  2012.

Illustrations : photos prises lors du lancement presse


Nouveau blog, nouveau regard.

Presque 4 ans après la création du blog olfactorum, Thierry, alias Méchant Loup, souhaite apporter avec coulissesparfum, un regard complémentaire à celui d'olfactorum, qui reste plus "personnel". Un regard sans doute plus "expert" pour vous dévoiler, en fonction de ce qu'il se passe, les coulisses du parfums. Un blog, où je souhaite parler plus facilement des nouveautés, sans forcement devoir porter un jugement, mais parce que j'aime le parfum, la créativité qui fait partie de ce monde, la technicité déployée, les compétences qu'il mobilise et les enjeux qui en découlent. Des articles courts, concis,  qui vont à l'essentiel.


Coulissesparfum, un blog qui laisse plus de place à l'actualité, où je pourrais parler,comme son nom l'indique, des coulisses du parfums, à savoir des techniques de fabrications, des nouvelles matières premières et de leurs effets voir de leur utilisation, des évènements, des avant-premières si elle se présentent, des lancements si j'en ai connaissance. Un blog que j'espère actuel et vivant, et qui je l'espère saura vous intéresser tout autant.

Illustration : Thierry, Méchant Loup par Jean Baptiste Huong. "Bon, je me la pète un peu c'est vrai !"